Défaite amère pour Amateurs 2 lors du duel au sommet chez nos amis de cavaliers fous 1. Défaite amère, car la nulle était pour le moins à notre portée, et les effluves de la victoire si proches de nos narines.
Mais Caïssa et ses acolytes avaient pris parti pour nos sympathiques adversaires en leur insufflant la brise divine, laquelle renverse les positions les plus défavorables. Il nous a peut-être manqué un poil d'audace et de réflexion pour inverser l'issue de la rencontre.
Mais parlons d'abord des satisfactions. Aux extrémités de l'équipe, nos deux mercenaires français ont clairement mieux joué que leur équipe nationale de foot.
Je passais de temps à autre dans les travées et après 1/4 heure, une heure et une heure trente Arnold n'avait toujours pas échangé la moindre pièce, fidèle à son style caractéristique, mettre la pression sur l'adversaire avec tout le matériel possible. Je ne vis pas la fin, mais je suppose que la position adverse a dû s’effondrer sous les coups de boutoir massifs.
Dans un autre style, Loïc a brillamment battu, pour la seconde année consécutive, Pepe himself, numéro 1 de CF. Je pus admirer sa magnifique finale, 2 fous, tour, 5 pions contre fou, cavalier, tour 4 pions du côté de Pepe. Un modèle de précision mêlant défense active et attaque constructive. Bien évidemment, je ne compris pas tout, mais c'est comme un Chagall, tu oublies les détails de l’œuvre mais en retiens sa finalité. Good stuff les gars.
Autre satisfaction, notre vaillant papy national, solide comme un paysan argovien, sortit de sa besace une parfaite caro-khan usée et usitée depuis plus de 50 ans. Du solide, du connu, du précis, et une belle nulle de combat. Bravo l'artiste.
Après ces instants de lumière estivale, l'hiver arriva!
Je ne compris pas vraiment la partie de Timothée, car en passant devant son échiquier je voyais une position prometteuse avec de l'activité et un joli positionnement de ses pièces. Puis, soudain, je me tournai vers lui, il n'était plus là, les pièces étaient en position de départ sur l'échiquier et le roi noir placé au centre, signe de la victoire de son adversaire. J'ai cru comprendre qu'il se prît une vilaine fourchette d'un canasson, mais n'en suis pas sûr.
De mon côté, j'entamais une belle partie sur un gambit roi mettant Marc dans une position délicate et clairement en ma faveur. Mais vint ce qu'il dut venir d'un patzer récurrent, un torse gonflé de fierté par la victoire imminente, un relâchement inadmissible du cerveau gauche et une kyrielle d'imprécisions qui permit à mon adversaire de trouver du contre-jeu actif et de finalement l'emporter sur une dernière bourde monumentale. La nuit fût courte et très chaotique.
Celle de Victor dût l'être également. Un magnifique début de partie agressif et réfléchi lui permit de se retrouver dans une position Dame, cavalier, 4 pions fort avancés contre fou, 2 cavaliers, 6 pions! Tout le monde, Victor aussi, vit un sacrifice en b6 de son cavalier contre deux pions gagnant (mais l'ordinateur le confirme-t-il?), mais, après réflexion, il recûlat sa dame et le début des ennuis commencèrent. Pouvant enfin déployer ses pièces, Hanouna jouât terriblement bien pour grignoter petit à petit les pauvres pions de Victor qui ne pouvaient pas être suffisamment défendus, surtout en situation de zeitnot extrême. Et l'impensable se produisit, la partie se désagrégeât pour les blancs et Dan cueillit un succès inespéré, scellant la victoire de CF.
Que d'émotions encore avec ce jeu si séduisant et imprévisible. Merci à tous pour votre générosité.
Je vous souhaite un bel été et vivement la rentrée pour à nouveau chevaucher sur nos fiers destriers les contrées de la victoire.
FORZA AMATEURS
Daniel
ELO | Cavaliers Fous 1 | Amateurs 2 | ELO | |
2176 | José Ruiz | 0-1 | Loïc Barbet | 2151 |
2063 | Dan Hanouna | 1-0 | Victor Maximilien Galvao | 1940 |
1958 | Marc Reymond | 1-0 | Daniel Golaz | 1820 |
1774 | Robert Couturier | 1-0 | Timothée Künzler | 1743 |
1746 | Thierry Devaud | ½-½ | Erwin Reich | 1715 |
1523 | Christophe Marquet | 0-1 | Arnold Andrieu | 1769 |
1873 | 1856 |